10 mai 2012

Agriculture au Canada

Ce rapport découle d'un examen des initiatives antérieures réalisées dans le cadre du Programme de recherche et de développement énergétiques dans l'agro-alimentaire (RDEAA) d'Agriculture Canada. Celui-ci était un programme d'une valeur estimative d'environ 15 millions de dollars dont la réalisation des projets avait été confiée à des tiers. Environ la moitié des projets (90) portaient sur l'énergie renouvelable. Au début, les efforts du programme étaient concentrés sur l'évaluation des besoins potentiels en R-D et sur l'établissement des priorités et des possibilités de production et d'utilisation de l'énergie. Une vaste démarche a été adoptée à l'égard de ce programme, car l'agriculture bénéficie également des percées réalisées dans d'autres secteurs et elle peut produire de l'énergie utile. Le programme a traité diverses questions liées à l'évaluation de la ressource et à la production de cultures énergétiques et de combustibles liquides à partir de matières premières de biomasse. L'utilisation de l'énergie solaire et de l'énergie éolienne a également été explorée.

On peut résumer comme suit les principaux enseignements tirés de ce programme :

  • Les agriculteurs canadiens sont des gens d'affaires astucieux; ils exploitent leur ferme comme s'il s'agissait d'une entreprise. Dès que de nouveaux concepts ou de nouvelles possibilités se présentent, il y a toujours des agriculteurs prêts à les analyser et à investir s'ils jugent que cela en vaut la peine. Les agriculteurs partagent d'emblée leurs expériences avec leurs voisins et leurs collègues; dès qu'une initiative est couronnée de succès, elle est adoptée par les autres. Dans le passé, les services de vulgarisation provinciaux ont contribué au transfert de l'information et ont aidé les agriculteurs à lancer de nouvelles initiatives. De nos jours, Internet offre un mécanisme précieux pour leur transmettre de l'information, car ils y sont presque tous reliés. Lorsque les possibilités laissent présager un rendement raisonnable, les agriculteurs canadiens les adoptent d'emblée. Les facteurs économiques constituaient la principale raison pour laquelle les technologies soutenues par le RDEAA n'ont pas été adoptées à plus grande échelle.
  • L'une des principales réalisations du programme RDEAA réside dans le fait qu'aucun investissement majeur dans l'énergie ayant des conséquences négatives n'a été effectué dans l'industrie agricole. De nombreux systèmes d'énergie renouvelable comportaient des compromis entre l'énergie et la main-d'œuvre, car l'enthousiasme a baissé au même rythme que le prix relatif de l'énergie renouvelable, lequel n'était plus concurrentiel.
  • L'un des objectifs initiaux du programme d'Agriculture Canada visait l'autonomie énergétique des fermes. Il a été établi que les digesteurs anaérobies peuvent fonctionner à longueur d'année au Canada en dépit du climat froid et que le biogaz produit peut facilement être utilisé pour chauffer des locaux ou pour générer de l'électricité. En raison de notre climat et des exigences de la digestion anaérobie, il faut prévoir une source de chaleur d'appoint en hiver. On peut brûler le biogaz directement ou utiliser la chaleur résiduelle de la production d'électricité avec un groupe électrogène. Il a aussi été établi qu'au milieu de l'hiver, il reste suffisamment d'énergie pour chauffer une maison ou un atelier. Le bilan énergétique global est très favorable, surtout si l'on a recours à la cogénération. On produit suffisamment de biogaz pour fournir la chaleur supplémentaire nécessaire pour maintenir le processus de digestion durant l'hiver, et d'électricité pour assurer la quasi autonomie de la ferme.
  • En ce qui concerne les combustibles liquides, il a été déterminé que la principale limite à la production par le secteur agricole de combustibles liquides ou à la réduction de sa dépendance sur ceux-ci résidait toujours dans les facteurs économiques, à savoir le coût des investissements dans l'équipement de transformation ou le coût des matières premières. La technologie pour produire et utiliser des alcools était facilement accessible; toutefois, les matières premières agricoles proposées étaient souvent des produits alimentaires utilisables ou des matières dont l'utilisation finale donnait les rendements économiques les plus élevés. La réapparition de la production d'alcools carburants en Amérique du Nord et dernièrement au Canada était attribuée aux incitatifs gouvernementaux.

Voici un lien au rapport complet (disponible seulement en anglais).

Créé: 02-07-2021
Modifié: 04-03-2021

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